Une coproduction GRAND LARGE PRODUCTIONS / EXPAND DRAMA / 2002
Présentation
La vie dehorsUn film de Jean-Pierre VERGNE
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Résumé
Marco est maniaco-dépressif. Le jour où son ex-femme est parvenue à lui retirer la garde partagée de son fils, il a « décompensé ».
Lilli, elle, est devenue schizophrène depuis le jour où elle a vu ses parents mourir dans un accident .
Après plusieurs années d’internement à l’hôpital psychiatrique, ils sont désormais tous les deux « stabilisés » et « inoffensifs ».
Une équipe de l’hôpital (un infirmier psychiatrique, une assistante sociale et un psychiatre) les soutiennent dans leur projet de cohabiter ensemble « dehors ». Dans cette initiative de créer ce qu’on appelle un appartement thérapeutique, ils sont officiellement leurs « référents ».
Marco a aujourd’hui 47 ans et Lilli 22 ans. Partager cet appartement devient pour eux la grande aventure de leur vie.
Marco et Lilli ne sont pas un couple, mais plutôt une sorte de cellule familiale. En effet, quand il est arrivé à l’hôpital, Marco, qui avait alors 40 ans, s’est pris d’affection pour Lilli. Cette jeune fille de 15 ans, qui avait un âge mental de 6, a en quelque sorte comblé son manque de paternité, l’absence de son fils.
En quelques années, ils ont trouvé ensemble comment se structurer, se stabiliser, espacer leurs crises. Il est petit à petit devenu le père de substitution de Lilli qui, elle, le considère comme son « Dieu ».
Dans cette tentative de « vie dehors » Marco a la charge totale de Lilli, la lunaire.
En prenant cet appartement, Marco espère, aussi et surtout, pouvoir, (comme l’a désormais accepté le juge pour enfant), accueillir le week-end son fils Victor, qui a maintenant 10 ans.
Mais ce projet d’appartement thérapeutique va aussi devenir une aventure pour tout l’immeuble de la cité des Myosotis.
En effet, comment parvenir à accepter dans son voisinage des fêlés de la cafetière, qui, comme Marco, installe un atelier de mécanique au pied de l’immeuble ?
Comment supporter Lilli qui, quand ça lui chante, s’invite naturellement chez vous pour regarder la télé et poser mille questions sur les « vraies choses de la vie » qu’elle n’a pas encore connues (l’amour, la sexualité, les règles de la société, ses limites, ses us et coutumes…).
Certains, comme Valérie (16 ans), leur voisine de palier, s’accommodent fort bien de la maison des fadas, C’est son refuge où elle peut tranquillement abuser de leur téléphone, vider leur frigidaire et échapper ainsi à sa mère autoritaire.
Il y a aussi Paolo (20 ans), que tous les mômes respectent. et qui a la lourde charge de son père, chômeur de longue durée.
Petit à petit, bien que plus jeune qu’elle, Paolo va devenir le deuxième « Dieu » de Lilli, son ami, son complice (bien qu’elle aurait bien aimé au départ, en faire son premier « prince »)
Et puis il y a Samira (42 ans), qui élève seule sa fille. Elle ne sera pas du tout insensible à Marco cet homme certes psychologiquement atypique, mais, malgré tout solide, pudique et attentionné. On comprendra vite que sans qu’ils le sachent vraiment eux-mêmes, il y a du vrai amour dans l’air...
Bref, cet étrange attelage de deux « fous » va transformer l’atmosphère crispée de cet immeuble où les gens ne se parlaient plus, ne s’aidaient plus. Lilli et Marco vont en quelque sorte démontrer que dans le monde moderne, les fous ne sont peut-être pas ceux qu’on croit.
Mais les difficultés surviendront surtout à cause du fils de Marco. Cela fait déjà 6 ans que tous deux ne partagent presque plus rien. Juste quelques instants fugaces à l’hôpital psychiatrique où ils n’ont jamais finalement pu se retrouver.
L’enfant aura aussi du mal à s’intégrer à la cité des Myosotis où les autres enfants ne manquent pas de lui rappeler la « différence » de son père.
Grâce à Mouna, (fille de Samira), une petite footballeuse boutefeu, il trouvera le passage pour se frayer un chemin dans cet univers qui lui est étranger.
Mais c’est surtout grâce aux efforts incroyables que Marco va déployer pour lui prouver son amour que Victor va finalement accepter d’être un fils fier de son père.
Par leur nature inattendue, tendre, chaleureuse et fantaisiste, les deux « fadas » vont finalement permettre de réhabiliter l’esprit de solidarité d’un immeuble. Ils vont intuitivement apprendre à ceux qui ne savent plus le faire à tisser du vrai lien social. Peu à peu chacun va oser intervenir dans la vie des uns et des autres, dans la bonne distance du voisinage et de la convivialité.
Bref ; retrouver l’intelligence du coeur.