Une coproduction GRAND LARGE PRODUCTIONS / FRANCE 2 / 1999
Présentation
Meurtrieres par amourUn documentaire proposé par Anne-Marie RAPHAËL et Michel TEDOLDI
Réalisation : Michel TEDOLDI Une coproduction GRAND LARGE PRODUCTIONS / FRANCE 2 / 1999
Avec la participation de SCIENCES ET AVENIR
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Résumé
« Le syndrome de Münchhausen par procuration » est aujourd’hui la forme la plus méconnue et la plus grave de maltraitance à enfants. Selon les rares spécialistes de la question, ce syndrome pourrait être à l’origine de 25 à 30 % des morts subites du nourrisson…
Images de vidéo-surveillance dans un hôpital américain : Sur l’écran, un bébé somnole dans son lit. Une forte femme s’approche, met sa main sur le visage du bébé, puis s’allonge de tout son poids sur le nourrisson… pour l’étouffer ! La porte s’ouvre. Une équipe médicale, accompagnée de policiers, emmène la femme, menottes aux poignets. Mère de trois enfants, elle est atteinte du « syndrome de Münchhausen par procuration », qui touche essentiellement des femmes, de toutes les catégories sociales et souvent proches des professions médicales.
Pour combler leur manque affectif, elles exercent des maltraitances sur leur enfant, puis se font passer pour de bonnes mères, très inquiètes sur la maladie étrange de leur enfant.
Pendant l’hospitalisation, rendue nécessaire parce que les médecins ne parviennent pas à établir de diagnostic, elles attirent ainsi l’attention de leurs familles et du corps médical sur elles, par le biais des maltraitances qu’elles ont causées à leur enfant. Ces mères déviantes sont très conscientes de leurs actes et dominent toute la situation. Ainsi, sur des fausses indications de sa mère, des médecins ont hospitalisé Jennifer Price, 7 ans, plus de 200 fois en quatre ans ! Elle a été opérée 40 fois inutilement, et a perdu une grande partie de ses intestins, ainsi qu’une partie du foie…
Ce syndrome touche des femmes dans le monde entier, de toutes les cultures et de toutes les religions. Aux Etats-Unis, plus de 1000 cas sont répertoriés chaque année. En Grande-Bretagne, 400 cas ont été observés. En France, seules 4 affaires ont été recensées officiellement et ont fait l’objet de procédures judiciaires. En France, des spécialistes commencent seulement à prendre conscience de l’existence de ce syndrome et tirent la sonnette d’alarme sur ce problème de santé publique, noyé parmi les chiffres de mort subite et inexpliquée du nourrisson…